Notre foi s’appuie sur le vide, notre religion se fonde sur le vide. C’est le vide du tombeau qui fonde toute notre foi. Aussi, j’aimerais méditer avec vous sur ce vide, ce tombeau vide !
Si l’on avait voulu créer une nouvelle religion, au contraire, il faudrait quelque chose à montrer de nouveau, quelque chose sur lequel on pourrait porter le regard, combler un manque en nous.
Or c’est tout l’inverse que le Seigneur Jésus a réalisé en sa Résurrection : le tombeau est vide, ouvert. En méditant sur l’Évangile de Pâques, je me suis rappelé cette parole du prophète Isaïe : Dieu fit la terre non pas comme un lieu vide mais pour être habitée. Le vide du tombeau, au fond, ouvre en nous une possibilité de recevoir Jésus le Vivant. Le disciple que Jésus aimait, entre dans le tombeau : « il vit et il crut ».
Nous sommes invités à regarder la Résurrection du Seigneur et, à partir de cette Résurrection, cette puissance d’amour qui nous vient du Christ ressuscité. C’est pour cela que le Seigneur lui-même nous envoie, non pas contempler un tombeau, mais nous envoie auprès des frères pour découvrir en eux une présence.
Nous sommes invités à nous tourner vers le Seigneur, vers une recherche de Dieu. Parce que précisément, du tombeau vide jaillit une lumière.
« Je suis la résurrection et la vie ».
Dessin de Matthieu Diesse. Tapis mural réalisé par Frère Jean-François, Belloc.