L’AVENT
L’année liturgique débute par une période qu’on appelle Avent, du latin adventus, qui signifie « arrivée, venue » (ad-venire : venir à la rencontre de). C’est la période préparatoire à la fête de Noël, c’est à dire à la venue de Dieu parmi les hommes, mystère premier du christianisme : Dieu prend notre chair et assume, de la naissance à la mort, la condition humaine.Trois figures dominent cette période de l’Avent : celle du prophète Isaïe, celle de Jean Baptiste, celle de la Vierge Marie.IsaïePendant quatre semaines, la liturgie nous fait revivre la longue attente du Messie par le peuple d’Israël, à travers les oracles prophétiques. Des textes d’Isaïe (8° siècle avant J.-C.) ou de ses disciples, font l’objet de toutes les premières lectures des dimanches de l’Avent ainsi que les différentes messes de la Nativité.
Jean Baptiste
Plus proche est la figure de Jean Baptiste, le dernier des prophètes. Il annonce la venue imminente du Messie et y prépare les cœurs en invitant à la conversion (2ième dimanche). Jésus rend au Précurseur un magnifique hommage (3ième dimanche).
La Vierge Marie
Enfin, la Vierge Marie nous est proposée comme modèle. Nulle attente de l’Enfant-Dieu ne fut aussi parfaite, aussi intime, que celle de la Vierge, méditant en son cœur le secret de l’ange et le mystère du Fils qu’elle portait en elle. Aussi, est-ce au cours de l’Avent qu’a été située la fête de l’Immaculée conception, c’est à dire de la grâce particulière qui a préservé Marie de toute propension au péché. Le Fils parfait ne pouvait prendre chair que d’un être sans tache. Le mois de décembre apparaît donc comme un mois marial.
Mais la fête de la Nativité est la commémoration d’un événement passé. Aussi l’Église nous invite-t-elle à méditer sur les irruptions futures de Dieu dans notre existence, comme dans l’histoire de l’humanité.
D’où la lecture de textes évoquant la fin du monde et les exhortations à la conversion individuelles.
Évangile : Mt 24,37-44
Les trois synoptiques, Matthieu, Marc et Luc situent tous trois un discours sur la fin du monde et son futur avènement, au terme du ministère de Jésus, à Jérusalem, quelques jours avant sa Passion.
Chez Matthieu, l’auditoire de Jésus est composé de « ses disciples » entourant Jésus sur le mont des Oliviers.
Après leur avoir parlé successivement de faux prophètes, de persécutions, de la détresse de Jérusalem et des tribulations des derniers temps, Jésus évoque sa venue dans la gloire sous les traits de « l’avènement du Fils de l’Homme ». C’est une expression qui renvoie au mystérieux personnage de la vision du prophète Daniel. En s’appropriant le titre, Jésus exprime tout à la fois sa transcendance et sa participation à la nature humaine, qui lui permet de porter le destin de l’humanité ; en même temps, il fait entendre que la victoire finale lui appartient.
Sous forme de comparaisons et de paraboles, Jésus lance un appel à la vigilance. Au temps de Noé, on menait sa petite vie quotidienne sans se soucier du jugement de Dieu et sans savoir que l’heure en était proche. Lorsque le Christ reviendra sur les nuées du ciel, il y aura comme à l’heure du Déluge, un tri : les uns seront « pris » pour le royaume des cieux, les autres « laissés » pour le jugement. Deux personnes se trouvant en un même lieu, accomplissant les mêmes gestes, pourront avoir des destins différents. La comparaison qui suit porte également sur l’ignorance fatale : si le maitre de maison avait su à quelle heure viendrait le voleur, il aurait veillé.
Les disciples sont seuls à écouter ces paroles ; elles s’adressent à eux en effet ; elles sont une exhortation de Jésus leur signifiant que, désormais, ce sera leur tâche de briser l’ignorance des hommes et d’annoncer le salut.
C’est ainsi que commence pour nous cet Avent de 2025 qui, tout en achevant l’Année sainte, nous propulse à nouveau sur les chemins de la vie. Dès lors, pour être pèlerins de l’Espérance, il nous faut accueillir l’affirmation de saint Jean dans le Prologue de son évangile : le Verbe de Dieu s’est fait chair. Jésus est béni de Dieu puisqu’il est engendré de L’Esprit Saint. Et de sa bouche se propage la bonne nouvelle du salut, cette Bonne nouvelle qu’ont annoncée les Apôtres et qu’à leur suite, l’Eglise annonce aujourd’hui.
Amen viens Seigneur Jésus !