30ème Dimanche du Temps Ordinaire année C

« Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades…. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs ». (Luc 5,31)
C’est une donnée historique : Jésus ne s’est pas adressé aux pieux, mais aux indignes et aux indésirables.
La raison en est simple. 
Jésus comprend vite que son message est superflu pour ceux qui vivent en sécurité et satisfaits dans leur propre religion. La paix de l’esprit que procure le fait de se sentir dignes aux yeux de Dieu et aux yeux des autres leur suffit.
Jésus le dit avec vivacité : il ne vient pas à l’esprit d’un individu sain et fort d’aller chez le médecin. 
Pourquoi ceux qui se sentent innocents au fond d’eux-mêmes auraient-ils besoin du pardon de Dieu ? 
Celui qui se sent pécheur fait une expérience différente. 
Il a une conscience claire de sa misère. Il sait qu’il ne peut se présenter avec suffisamment de dignité devant personne, surtout pas devant Dieu, même pas devant lui-même. 
Que peut-il faire d’autre que d’espérer tout du pardon de Dieu ? Où peut-il trouver le salut si ce n’est en s’abandonnant avec confiance à son amour infini ?
N’oubliez jamais : selon Jésus, seul le publicain qui se frappait la poitrine en disant : « Oh, Dieu, aie pitié du pécheur que je suis » est sorti pur du temple.