19ème Dimanche du Temps Ordinaire année C

Ne pas vivre endormis

L’un des risques qui nous menacent aujourd’hui est de tomber dans une vie superficielle, mécanique, routinière, massifiée… Il n’est pas facile d’y échapper. Au fil des années, les projets, les objectifs et les idéaux de nombreuses personnes finissent par s’estomper. Nombreux sont ceux qui finissent par se lever chaque jour rien que pour « vivoter ».
Où trouver un principe humanisant, un principe qui puisse nous libérer de la superficialité, de l’encombrement, de la routine ou du vide intérieur ?
L’insistance avec laquelle Jésus parle de vigilance est surprenante.
On peut dire qu’il comprend la foi comme une attitude vigilante qui nous libère de ce non-sens qui domine beaucoup d’hommes et de femmes, qui marchent dans la vie sans but ni objectif.
Habitués à vivre la foi comme une tradition familiale, un héritage ou une coutume de plus, nous ne sommes pas capables de découvrir tout le pouvoir qu’elle contient pour nous humaniser et donner un nouveau sens à notre vie.
C’est pourquoi il est triste d’observer combien d’hommes et de femmes abandonnent une foi vécue de manière inconsciente et irresponsable pour adopter une attitude de non-croyance aussi inconsciente et irresponsable que leur position précédente.
L’appel de Jésus à la vigilance nous invite à nous réveiller de l’indifférence, de la passivité ou de l’insouciance avec lesquelles nous vivons souvent notre foi. Pour la vivre lucidement, nous avons besoin de la connaître plus profondément, de la confronter à d’autres attitudes possibles face à la vie, d’en être reconnaissants et d’essayer de la vivre avec toutes ses conséquences.
La foi est alors la lumière qui inspire nos critères d’action, la force qui anime notre engagement pour construire une société plus humaine, une espérance qui anime toute notre vie quotidienne.