18ème Dimanche du Temps Ordinaire année C

« Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. » (Lc 12, 13-15)

Dans l’évangile que nous venons d’entendre, Jésus profite d’une question de quelqu’un pour donner un enseignement : « Gardez-vous de toute âpreté au gain, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses richesses. »
Dans une de ses homélies, le P. LOUVEL disait : « Les querelles d’héritage sont de tous les temps. Et il n’est pas rare que l’on prenne Dieu à témoin de son bon droit « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ».
Jésus vient pour nous sauver, et il lui est demandé d’intervenir dans des querelles d’héritage ! Il vient pour nous faire découvrir que Dieu nous aime et nous l’interpellons pour des contentieux. Il advient avec ce message qui est une bonne nouvelle: « Aimez-vous les un les autres, soyez des frères les uns pour les autres », et voici qu’un homme proclame publiquement qu’entre son frère et lui il y a un litige.
Hélas, combien de fois avons-nous vu dans les familles que l’on aurait p
ensé les plus unies, la division et la contestation survenir lors d’un héritage ! Tant que vivait celui ou celle dont la succession est ouverte, rien ne laissait prévoir un tel conflit. Et voici que brusquement une crise éclate. Des intérêts sont en jeu ; l’amour de l’argent est à la racine de cette querelle. 
N’y mettez pas votre cœur, est la réponse de Jésus. Elle est claire et va tout droit au cœur du problème. Le Christ nous aide à réfléchir.
Dans notre société, nul ne peut vivre aujourd’hui sans argent. Il faut gagner sa vie. Le besoin de l’argent invite à travailler. Saint Paul lui-même le déclare :
« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ».
Cependant, l’âpreté au gain que Jésus dénonce dans la parabole nous guette tous. Se laisser enfermer par ses possessions matérielles, se laisser fermer le cœur par ses biens de toutes sortes, c’est cela que Jésus nous met en garde. Il nous dit de faire de la place à des biens spirituels qui sont plus importants qui ne s’achètent pas. Notre joie est-elle de posséder ou de partager ? Comme dit le dicton : « On n’a jamais vu un coffre-fort suivre le corbillard »

                                                                                                                            Corbillard