ma vocation

Ami lecteur, vous vous posez peut-être la question : pourquoi je ne sors pas de mon Monastère pour donner des concerts ?

Les quelques lignes ci-dessous tentent d’expliquer ce choix, libre et conscient de ma part.
 

Ma vie, toute ma vie, c’est le Christ, et Lui seul.
 

Pour Lui, j’ai renoncé à me marier et à fonder une famille, pour m’attacher à Lui seul que j’aime par-dessus tout ;  
 

pour Lui, j’ai quitté mon métier de professeur au Conservatoire que j’aimais tant et mes nombreuses relations pour me consacrer à la recherche de Dieu et à la prière pour le monde entier que je porte dans mon cœur.
 

Quand on aime passionnément quelqu’un, on est un peu fou ! Mais cette folie, c’est la folie du Christ et c’est Lui le véritable trésor pour lequel je ne regrette pas un instant d’avoir fait ce choix radical (il s’agit bien de radicalité), car c’est en Lui que se trouve ma véritable liberté et ma joie de vivre.
 

Au Monastère, j’ai reçu la charge par mes Supérieurs de continuer la musique par le biais de l’orgue. Ce n’est pas un dû pour moi, mais c’est un cadeau du Ciel et j’en suis très heureuse car la Musique est un chemin vers la Beauté qui est Dieu lui-même. Mais préparer un concert me demande beaucoup d’investissement :  non seulement, cela me prend beaucoup de temps, d’énergie, mais cela occupe aussi beaucoup mon esprit …
 

Le jour de ma Profession religieuse, ma Supérieure m’a demandé solennellement : Voulez-vous ne rien préférer à l’amour du Christ et vous attacher à Lui d’un cœur libre et plein de joie ? Promettez-vous de vaquer à Dieu seul, cachée avec le Christ ? Je lui ai répondue, en présence de l’évêque, de mes Sœurs, de ma famille et de mes nombreux amis : « Oui, je le promets ».
 

Je ne dis pas que je veux bannir de ma vie la Musique : ce serait faire injure au Créateur qui m’a fait ce don. Mais c’est cette radicalité, c’est cette primauté absolue qui m’entraîne naturellement à poser des limites dans mon activité musicale. Voilà pourquoi je fais le choix de ne pas aller à droite et à gauche pour donner des concerts, mais uniquement dans le cadre de mon Monastère, et avec une petite fréquence.
 

J’espère que ces quelques lignes vous permettront de comprendre combien je suis habitée d’une joie profonde (celle de mon appartenance au Christ). Là est l’essentiel.
Puisse cette joie vous habiter vous aussi, ami lecteur.

Soli Deo gloria